Depuis que l’Italie a fermé ses ports aux bateaux secourant en mer les candidats illégaux à l’exil en Europe et les durcissements des lois encadrant l’accueil des étrangers en situation irrégulière, les camps de départ situés en Libye ont perdu de leur attractivité et les trafiquants d’êtres humains se sont retrouvés au chômage forcé.les flux se sont désormais réorientés vers l’Espagne avec un gouvernement socialiste plus accueillant et le détroit de Gibraltar qui connait l’afflux massif d’embarcations de fortune avec des centaines de passagers à bord secourus au quotidien par les marines marocaines et espagnoles. Le trafic terrestre est également en progression avec les candidats à l’exil qui ont choisi de tenter l’aventure en transitant par la Tunisie et l’Algérie, en se jouant des garde-frontières pour se retrouver à Tanger, Fnideq ou Nador d’où ils espèrent embarquer à tout prix pour une Espagne qui multiplie les gestes humanitaires depuis une semaine. Si la Libye a été soulagé de ce fardeau, le Maroc et l’Espagne risquent d’être impactés par l’étau mis en place par le gouvernement italien et être débordés par une situation humanitaire à laquelle les deux pays voisins ne sont pas préparés. Le danger est de voir le Détroit de Gibraltar devenir le dernier point d’accès et Europe pour ces damnés de la terre africaine.
Par Jalil Nouri
Actu-maroc.com
Source : http://www.actu-maroc.com/les-migrants-clandestins...