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Publé le Dimanche 6 Avril 2025 à 23:54

Le Mali et l’Algérie au bord de la rupture diplomatique





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Le Mali et l’Algérie se retrouvent au cœur d’une crise diplomatique après la destruction d’un drone malien à la frontière, un incident dénoncé comme une agression par le gouvernement malien et la Confédération des États du Sahel (AES).

La tension diplomatique entre le Mali et l’Algérie a atteint un point culminant suite à la destruction d’un drone malien, entraînant des mesures de rétorsion de la part de Bamako. Le gouvernement de transition du Mali a qualifié, dimanche, l’incident d’« agression flagrante », une réaction qui a également provoqué une réaction forte du Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES).

Le drone malien, immatriculé TZ-98D, a été détruit dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 dans la localité de Tinzouatène, dans la région de Kidal, à proximité de la frontière avec l’Algérie. Selon le gouvernement malien, l’aéronef a été touché par des tirs de missiles, une action qui ne pourrait résulter que d’une agression hostile.

Les autorités maliennes ont rejeté les accusations algériennes selon lesquelles le drone aurait violé l’espace aérien algérien, soulignant que l’épave de l’appareil a été retrouvée sur le territoire malien, à 9,5 kilomètres au sud de la frontière.

Dans un communiqué, le gouvernement malien a annoncé une série de mesures immédiates, notamment la convocation de l’ambassadeur algérien pour exprimer la protestation officielle du Mali, ainsi que le retrait du pays du Comité d’état-major conjoint (CEMOC). Le Mali a également décidé de porter plainte devant des instances internationales contre l’Algérie pour « actes d’agression ».

Le Mali a accusé l’Algérie de soutenir le terrorisme international, soulignant que la destruction du drone a empêché la neutralisation de groupes armés responsables de nombreuses attaques dans la région. Le gouvernement a également réitéré sa détermination à poursuivre ses opérations contre les groupes terroristes sur son territoire.

La réaction du collège des Chefs d’État de l’AES a été tout aussi ferme. Dans un communiqué publié le même jour, l’AES a exprimé sa « profonde déception » face à l’attaque et a qualifié l’incident d’« agression » contre l’ensemble des membres de la confédération. L’organisation a rappelé que la destruction du drone a empêché l’éradication de menaces terroristes, compromettant ainsi la sécurité de la région. L’AES a également accusé l’Algérie de violer les lois internationales et a demandé une position plus constructive de sa part pour soutenir la paix et la stabilité régionales.

En réponse à l’attaque, l’AES a décidé de rappeler ses ambassadeurs en Algérie pour des consultations et a réaffirmé son engagement à défendre l’intégrité de l’espace confédéral. Le communiqué a également insisté sur l’importance de l’éradication du terrorisme pour la sécurité de la région, soulignant que les forces de défense et de sécurité des États membres de l’AES restent pleinement mobilisées.

AC/Sf/APA



Source : https://fr.apanews.net/diplomacy/le-mali-et-lalger...