L'Iran et le Polisario démasqués : Le nouveau régime syrien révèle un réseau d'influence tentaculaire

Une enquête explosive du Washington Post vient de mettre au jour l'ampleur insoupçonnée des connexions entre le Front Polisario et les réseaux armés iraniens opérant en Syrie. Cette découverte intervient dans le sillage de la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024, alors que le nouveau gouvernement syrien s'attelle à démanteler les structures héritées de l'ancien pouvoir.

Le nouveau président syrien Ahmad al-Charaa a ordonné une vaste opération visant à démanteler ce que les experts qualifient de "pont terrestre" iranien. Ce réseau sophistiqué, qui serpentait à travers la Syrie, permettait à Téhéran d'alimenter ses alliés régionaux en armements, financements et combattants. "Nous avons découvert pas moins de 15 usines de fabrication de captagon le long de la frontière libanaise", confie un responsable de la sécurité syrienne au Washington Post. Ces installations, couplées à des entrepôts remplis de drones de pointe, témoignent de l'sophistication des opérations iraniennes.

Les révélations les plus troublantes concernent l'implication directe du Front Polisario. Des sources sécuritaires citées par le Washington Post confirment que "des centaines de membres du groupe séparatiste sont actuellement détenus par les nouvelles autorités syriennes". Ces combattants auraient été acheminés depuis l'Algérie vers des camps d'entraînement supervisés par la Force Al-Qods iranienne, où ils recevaient une formation poussée en techniques de guerre urbaine et de renseignement.

Un document confidentiel datant de 2012, récemment mis au jour, détaille un accord tripartite entre le régime d'Assad, l'Algérie et le Polisario pour le déploiement de combattants en Syrie. Cette collaboration s'est notamment manifestée dans une lettre du leader du Polisario, Brahim Ghali, adressée à Assad en avril 2023, qualifiant l'opposition syrienne de "forces du mal".

L'Atlantic Council, un think tank américain de référence, souligne que cette alliance a des ramifications profondes. Le Polisario aurait reçu de l'Iran des drones de combat, des missiles sol-air et des mortiers HM-16, renforçant significativement ses capacités militaires. Ces développements ont conduit à une escalade des tensions au Sahara occidental, avec des bombardements visant des zones administrées par le Maroc.

Face à ces révélations, le roi Mohammed VI du Maroc a réaffirmé son soutien au nouveau gouvernement syrien. Des sources diplomatiques suggèrent que Damas pourrait prochainement reconsidérer sa reconnaissance de la "République arabe sahraouie démocratique", un héritage de l'ère Hafez Al-Assad.

Cette affaire illustre la complexité des enjeux géopolitiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où les alliances se reconfigurent à mesure que les réseaux d'influence iraniens sont mis au jour.